Les Shades se sont formés en 2004 par l'initiative de Benjamin Kerber et Victor Tamburini. Ils recrutent Harry Allouche, un ami de lycée, à la batterie, et Etienne Kerber, le frère de Benjamin. Le groupe joue quelques concerts garage rock sous le nom The Shades. S'ils font tous partie de la génération qui a connu le renouveau du rock avec les Libertines ou Franz Ferdinand, les frères Kerber écoutent en boucle Lou Reed, Bob Dylan et le Velvet Underground alors que Harry et Victor sont des fans ardents des Beatles.
C'est lorsque Hugo Pomarat se joint à eux au clavier que le groupe prend une toute autre tournure, s'inspire de la Motown et chante en français.
Il y a plusieurs théories quant au nom du groupe. Certains disent qu'il est une discrète allusion au nom du premier groupe de Lou Reed, alors que les membres du groupe proclament qu'il est une allusion à la philosophie de l'album Blank Generation de Richard Hell and the Voidoids. Ce serait également cet album et le nihilisme de Richard Hell qui les pousserait à s'habiller tout en blanc en concert et promo.
Faisant partie de la nouvelle scène rock française, le groupe bénéficie du soutien constant du magazine Rock & Folk et de son rédacteur en chef Philippe Manœuvre. C'est lors des concerts organisés par ce dernier au Gibus qu'ils se font repérer par Yarol Poupaud, musicien et producteur, et Bertrand Burgalat, icone de la scène rock indépendante française et producteur. Yarol les fait participer avec deux titres à la compilation Paris Calling avec les groupes Second Sex, Plastiscines, Brooklyn, The Parisians et The Rolls ainsi qu'à l'évènement célébrant sa sortie, qui leur permettra de faire la première partie de Babyshambles. Quant à Bertrand, après que Yarol lui ait fait écouter leur démo, il les signe sur son label, Tricatel.
Influencé par Bertrand Burgalat et A.S Dragon, le groupe s'oriente à nouveau vers un autre genre musical : le rock indépendant. Leur premier album, Le Meurtre de Vénus, sort le 10 mars 2008. Si l'album ne connait pas un succès semblable à celui des BB Brunes ou des Plastiscine, la critique est unanime quant à la qualité des textes et la singularité de leur son qui est beaucoup plus mature que l'ensemble de la nouvelle scène française.
En 2007, Benjamin Kerber, le leader du groupe, a également écrit une chanson sur le premier album de Christophe Willem.