Pierre Louki - L auxiliaire Feminine lyrics
rate me<b>L'auxiliaire Féminine</b> by <i>Pierre Louki</i><br />
Moi qui ne suis pas sanguinaire J'ai comme la plupart des gens Des réflexes de tortionnaire Dès que j'aperçois un agent Comprenez donc que je pâlisse Pour m'expliquer, non sans humour {x2:} Je viens d'entrer dans la police Dans la police par amour Quand l'auxiliaire féminine Me stoppa d'un doigt menaçant Je constatai que ma berline Se mouvait à plus de deux cent ! "Qu'ai-je fait ?", demandai-je, tout rose "Rien, me dit-elle, mais suivez-moi {x2:} Et moi, je vous ferai des choses Que vous ne regretterez pas" L'expression me parut étrange Prudent je n'en laissai rien voir Les us et les méthodes changent Avec les flics, peut-on savoir ? Je suivis donc la policière Dans un logis que me sembla {x2:} Sans bruit, sans juron, sans poussière L'antipode d'un commissariat Là, je déballai ma vignette Ma carte grise et mon permis "Retire plutôt ta liquette" Me dit-elle, alors je frémis Car, abandonnant l'uniforme Bleu marine de la P.P. {x2:} Elle prit tout aussitôt les formes D'une désirable pépée Combien de fois, dans ma voiture, Ai-je rêvé de faire un sort Aux membres de la préfecture Et de leur passer sur le corps Mais j'ignorais que tels délices Pussent ainsi m'anéantir {x2:} Je suis entré dans la police Sans être pressé d'en sortir C'est elle qui revint sur Terre La première. Quand je la revis Dans sa tenue réglementaire La tenue me coupa l'envie "J'assure la rentrée des classes Me dit-elle, mais de vous à moi {x2:} Entre-temps je fais quelques passes Pour arrondir mes fins de mois Je suis plus blanche que la neige Nul protecteur sur mes talons Nous, c'est l'État qui nous protège Pour l'État, nous nous étalons N'oubliez pas mes honoraires Convenez que nos relations {x2:} Sont agréables et nécessaires Et moins chères qu'une contravention" Elle repartit à son service À mon auto je retournai Mais un contractuel sans malice Venait de me papillonner Il s'approcha de moi, servile, En me souriant à l'excès {x2:} "Non, lui dis-je, je couche en ville Je préfère payer le procès"