Mayol

Mayol - Cousine lyrics

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<b>Cousine</b> by <i>Mayol</i><br />Autrefois, ma cousine Hortense

Arrivait de temps en temps

Chez mes parents ;

Elle venait passer ses vacances

Dans notre petite maison

Près de Toulon.

C'était dans l'programme,

Quand nous recevions le télégramme,

Le bonheur dans l'âme

A la gare je courais comme un fou

Mais l'train arrivait tout à coup.

En la voyant je criais : Zou... !

Cousine, cousine,

T'es fraîche comme une praline,

Cousine, cousine,

Coquin de sort, quelle bonne mine !

(Parlé) Et tu as bien dormi dans le train ?

J'espère que tu avais un coin ?

Cousine, cousine,

Embrasse ton cousin germain !

Chaque matin courant vers la grève,

Afin d'nous baigner tous deux,

Dans les flots bleus,

On s'déshabillait - quel beau rêve -

Sous l'ombrage hospitalier

Des oliviers.

Rouge comme une cerise,

Afin d'me cacher sa gorge exquise,

Elle ram'nait sa ch'mise,

Mais comme y avait de la dentelle partout

Souvent, je voyais par un trou

Un sein qui montrait son p'tit bout.

Cousine, cousine,

Qu'est-c'que j'vois sur ta poitrine ?

Cousine, cousine,

On dirait deux mandarines

(Parlé) Tu as les mandarines, c'est certain,

Mais peuchère, c'qui m'en bouche un coin,

Cousine, cousine,

C'est qu'c'est moi qui ai l'pépin !

Souvent, prenant sa main mignonne,

Je l'emmenais faire un tour

Dans la basse-cour,

Et tandis qu'pigeons et pigeonnes

Faisaient l'amour sans pudeur,

On f'sait l'voyeur,

La brise frivole

Nous portait bientôt des chansons folles :

"C'est la farandole,

Viens farandoler sur le gazon !"

"Plus tard (me disait-elle) Gaston

Quand t'auras du poil au menton !"

Cousine, cousine,

Oui, l'amour me turlupine,

Cousine, cousine,

Laisse-moi t'faire des p'tites machines

(Parlé) Tu as peur que je te fasse un enfant ?

Ne crains rien, je n'ai que dix-sept ans !

Cousine, cousine,

Viens faire tutu-panpan !

Mais elle m'écrivit l'autre année :

"Cher cousin, je ne viendrai pas,

Tu m'excus'ras,

Depuis huit jours, je suis mariée

Et pour plaire à mon mari

J'reste à Paris"

La méchante lettre,

En moi quel chagrin elle fit naître !

Du fond de mon être

Monta comme un frisson de rancoeur ;

J'interrogeai dans ma douleur

Les arbres, la grève, les fleurs.

Cousine, cousine

Si gentille, si câline,

Cousine, cousine,

C'est mon coeur qu'elle piétine,

(Parlé) On devait s'unir au printemps,

Et moi je suis là, tè ! J'attends

Cousine, cousine,

L'amour c'est des boniments !

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