Jann Halexander - J'aimerais, j'aimerais lyrics
rate me<b>J'aimerais, j'aimerais</b> by <i>Jann Halexander</i><br />Mon histoire se passe au fin fond d'une Vendée
Où le Français moyen moderne n'a jamais mis les pieds,
Antoine, vingt ans, fils de maraîcher,
A connu une drôle d'histoire, sur une aire abandonnée
Avec un député, grand catholique réputé,
Partisan des apparences, un homme, une femme et cinq enfants,
Antoine, pauvre gars, guidé par l'attrait du sexe,
Et l'autre, pauvre diable, menteur usé de faiblesses !
Mais Antoine s'accroche au fin fond de son patelin
Où il n'y a rien à faire et la ville c'est bien trop loin,
N'a pas de voiture, il a juste ses chaussures, et il marche,
Notre bel Antoine, au galant rendez-vous nocturne,
Il dit "Je t'aime" au député en pleine ivresse
Qui dit :"Je sais mais je n'ai pas de temps à perdre !"
Antoine pleure, le députe a mal au coeur
"J'ai une réputation, bébé, tu sais !"
J'aimerais, chéri, me noyer dans tes bras
J'aimerais, chéri, j'aimerais mais je ne peux pas
J'aimerais, chéri, me noyer dans tes bras
Mais hélas, chéri, hélas, j'ai un mandat !
Savez-vous ce que c'est quand vous existez si peu
Dans le coeur d'un être qui voit en vous un objet ?
L'amour est raison mais le sexe est une pulsion
La passion un désastre quand elle n'est point partagée
Antoine, pauvre gars, se fait baiser, se fait avoir
Antoine, la pédale sert de vélo à un connard
Antoine, si las, voit son amant à la télé
Sa femme, une garce et ses enfants, mioches condamnés
Et Antoine décroche, en lui monte une révolte,
Ça fait un an que ça dure et le jeune homme n'en peut plus
Revenant de loin, d'une souffrance inexprimable
Il lui faut tourner la page, tant que l'autre vit, c'est infaisable !
Alors un soir, au rendez-vous devenu banal,
Le député, ruiné, quitté par sa femme,
Se sent si seul, il a besoin d'un bouche-trou,
Antoine, furieux, l'étrangle et dit :
T'aimerais, chéri, te noyer dans mes bras
T'aimerais, chéri, t'aimerais, tu ne pourras pas
T'aimerais, chéri, te noyer dans mes bras
Mais hélas, chéri, hélas, il est trop tard
Et hélas, je te tue !
Le corps découpé, enterré dans le jardin,
Notre bel Antoine a mal aux reins, la peur ça fait pisser,
Coule la sueur, il lui faut partir ailleurs,
Dire au revoir papa, maman,
Je vais pour l'étranger
J' vais franchir la frontière, découvrir de nouveaux mondes
Passer des nuits à l'hôtel, découvrir la Roche-sur-Yon
Papa, maman, je dois chercher un emploi,
"Va, notre fils, va, donne-nous de tes nouvelles"
Une année plus tard, médiocre employé d'usine,
Antoine oublie d'oublier les blessures du passé
Quand soudain arrive une agréable jeune fille
Qui lui fait alors la cour, c'est "the" miracle de l'amour !
Elle dit gna gna, Antoine n'est pas convaincu
Qui dit bla bla, le coup de foudre, ça j'ai vécu
Elle dit : Garde l'espoir, je te redonnerais la vie!
Elle crie : Ensemble, tu verras c'est magnifique
Elle s'agenouille, lui tend une bague dans une boîte
Et lui déclare : Gloire au pape, revis ta foi !
Marions-nous, chéri, ouvre-moi les bras
Marions-nous, chéri, du mariage tu renaîtras
Marions-nous, chéri, évacue tes larmes
Pour toujours, chéri, l'amour restera roi !