Leo Ferre - P*no Song lyrics
rate meÇa vous prend dans les voiles un peu et ça vous glace au fond du feu
Déshabille-toi, je t'invente, l'amour, ça touche pas des rentes
Mon chauffeur te met ma liqueur, mon mécano te coupe à cœur
Des paquets de rêves-opaline, une odeur vierge dégouline
L'orgue, c'est pour une autre fois, quand tu gueules, moi, je te vois
Comme sur les rails avant guerre, la machine fait des manières
Prends-moi, Madame, en amour-stop, je t'ouvre et puis je te fais hop !
Viens que je fasse la machine sur ta psycho qui se débine
Ça vous prend dans le fond un peu et puis ça monte et c'est le feu
Attends que je t'ouvre la pente, accroche-moi, je prends la rampe
Le prolongement de mon bec, quand tu l'avales, c'est cul sec
La mer en toi c'est l'Atlantique et je te traverse en musique
Viens que je sorte mes habits, c'est l'heure où l'assassin jouit
Et tu verras comment je coule mon navire dedans ta goule
Ça s'ouvre et ça fait va-et-vient, viens que je vienne où tu veux bien
Ça vous prend dans la cathédrale au moment où sentent les squales
Te lave pas, t'es pure assez, je vous envoie tout mon passé
Viens que je vienne et qu'à toi colle cette ferveur que tu racoles
Ton électrique destinée se traîne à mes vis platinées
Je te parle comme on s'explique quand Mozart nous met en musique
Je t'ai prise sur le pavé comme une fleur de la marée
Et je te prends dans ma comète avec ton ventre que je jette
Au Labrador, on dormira avec des rennes dans les bras
Ton coquillage, je le perce, il fait de l'eau et ça me gerce
Les fuseaux brillent à ton poignet et je te baise au mois de mai
Ton odeur sent pas la barrique, c'est ta marée qui tient boutique
Tout à l'heure, avec tes fuseaux, on baisera à Mexico
Ta crème fauve me maquille,sur ma bouche meurent les filles
Je te prends dans mon ascenseur, ma pute, mon enfant, ma sœur
Dans tes yeux, je traîne ma ligne et dans tes flancs, je pique un cygne
Je suis ton bien et ton péché, tu es mon mal et tu le sais
Ma grappe est blanche et tu la presses avec mon ventre dans la caisse
Et si ton cœur a ses raisons, ton cul a pourtant des raisons
Que ma folie ne comprend pas et ma raison te doit bien ça
Et quand tu trafiques tes voiles pour le gros temps, c'est dans ta cale
Que je me donne à boire un peu de cet alcool des amoureux
Tu es ma mante religieuse, mon amante et puis ma veilleuse
C'est de ta rage qui s'étend de tes dents jusques en dedans
Ton écume qui me fascine, c'est la mer après la machine
Le mauve de ta fleur en sang se perd dans la toile du temps
Regarde, c'est une oraison qui descend droit sur ta maison
Les anges qui font la vaisselle ont des diamants sous les aisselles
C'est le bienfait de la machine, la folie qui te dégouline
Et ta main qui baigne dans toi me passe l'arc-en-ciel au doigt
Tu es ma seule identité, dans les bras de ta charité
Dans la galaxie, on ira avec la mort entre nos bras
La machine jetant ses feux, y'a plus de raison d'être deux
Ton coquillage, je l'explique en y ajoutant la musique
Dodécacophonique même, si tu veux... Salut ! Belle !