Leo Ferre - Blues lyrics
rate meOn veille on, pense à tout, à rien, on écrit des vers, de la prose
On doit trafiquer quelque chose en attendant le jour qui vient
La brume, quand point le matin, retire aux vitres son haleine
Il en fut ainsi quand Verlaine, ici, doucement, s'est éteint
Plusieurs sont morts plusieurs vivants, on n'a pas tous les mêmes cartes
Avant l'autre, il faut que je parte, eux sortis, je restais rêvant
Tout le monde n'est pas Cézanne, nous nous contenterons de peu
L'on pleure et l'on rit comme on peut dans cet univers de tisanes
Jeune homme, qu'est-ce que tu crains ? Tu vieilliras vaille que vaille
Disait l'ombre sur la muraille peinte par un Breughel forain
On veille, on pense à tout, à rien, on écrit des vers, de la prose
On doit trafiquer quelque chose en attendant le jour qui vient
On veille, on pense à tout, à rien, on écrit des vers, de la prose
On doit trafiquer quelque chose en attendant le jour qui vient.